Tout bouge autour de la barquette, le savoir faire, les matériaux et même le vieux port... Tout sauf la barquette elle même. Insubmersibles au temps, à l'eau. Son modèle n'a pas évolué, sa charpente est construite à l'identique, et sa façon si brute d'affronter la houle est restée la même. Pourtant en une vingtaine d'année, le symbole prolo et devenu un plaisir de nantis. Au fil des petites annonces, la barquette a été baptisée objet de collection.  "Un plaisir de parigot" ironise Biche. 



En se promenant dans le port, c'est vrai qu'ils sont de plus en plus rares les vieux pécheurs a voguer sur leur barquette. Dans le meilleur des cas, c'est parce qu'ils n'ont plus la force de maitriser l'engin d'une dizaine de metres. Alors dans le vieux port de Marseille (comme dans celui de Toulon ou de NIce, là où la barcasse s'appelle Pointu),le folklore en prend un coup. "Tu les vois avec leur mocassin à gland, voguer sur les barquettes, ils sont fiers, ils sont beaux... C'est ça le mythe de la barquette." ironise l'ex gardien de bateau. Pourtant, passé les rires, Biche le reconnait humblement, ce sont grace à ces navigateurs du dimanche, que l'Anse vit encore, survit tourjours. 



Boris ALLIN